Je voudrais féliciter mon collègue pour son excellent rapport et pour lui dire que contrairement à lui, je suis allé à Cuba. Sous l'image d'Épinal de cette île j'ai découvert la misère épouvantable. Il n'y a que pauvreté, il n'y a que queue devant les magasins qui sont peu, voire pas, approvisionnés. J'ai découvert des pâturages de vaches grasses bien nourries mais qui appartiennent au pays. Il n'y a pas de propriétaires, d'élevages. Les mères qui ne peuvent plus allaiter leurs enfants naturellement sont obligées d'obtenir des prescriptions médicales pour obtenir du lait alors qu'il y a des vaches partout. C'est un monde dont vous ne pouvez pas imaginer la difficulté. J'ai découvert la prostitution à tous les étages car c'est un moyen de survie. Si vous cherchez un restaurant, vous aurez beaucoup de difficultés à trouver. Il y a eu, parait-il, de grandes avancées. On a permis aux particuliers d'avoir des chaises pour qu'on puisse manger chez eux.
Qu'on ne me parle pas de démocratie, c'est tout sauf une démocratie. La peine de mort existe toujours, personne n'en a parlé. Le bonheur individuel n'existe plus. Pourtant je pense que la somme des bonheurs individuels peut faire le bonheur du peuple. Si cet accord peut apporter plus de bonheur, plus de qualité de vie aux gens, je peux y souscrire. Si c'est pour maintenir une famille de dictateurs qui se maintient par les armes, la terreur et par l'argent, je n'y souscrirai pas.