Le numerus clausus a été instauré au début des années soixante-dix. Différents resserrages ont été opérés dans les années quatre-vingt, mais depuis une dizaine d'années, on a rouvert les vannes. Telle est la stratégie qui a été adoptée par nos prédécesseurs.
Sur le fond, le numerus clausus n'est pas adapté à la qualité de formation des médecins. Il crée d'énormes disparités entre les étudiants et provoque des drames familiaux, tout le monde le sait. La question de sa suppression est à l'étude. Dans ce cadre, différentes expérimentations ont été lancées et seront prolongées au moins jusqu'en 2020, précisément pour tenter de trouver des solutions. On peut citer le parcours PluriPASS, système d'orientation progressive qui est expérimenté à Angers. L'objectif est d'orienter progressivement les étudiants, d'éviter ce qui constitue un échec un peu violent pour certains, puis de mieux les canaliser et de mieux les former.
Tel qu'il est, ce mode de sélection est absurde. Il ne permet pas de sélectionner les étudiants pour qu'ils deviennent des professionnels de qualité, dans la mesure où les critères de sélection, qui sont appliqués au bout d'un an d'études, ne sont pas ceux qui seront demandés pour pouvoir devenir médecin en fin de cursus.