D'autres motifs peuvent pousser à repenser la question. L'enjeu n'est pas de répondre à la problématique des déserts médicaux : il est d'abord lié à l'inadaptation du mode de sélection au regard de ce qui est attendu d'un futur professionnel de santé. Ce n'est pas grâce à des questionnaires à choix multiples que l'on peut évaluer si quelqu'un peut devenir médecin. L'autre enjeu est de revenir sur un mécanisme qui conduit à l'échec de jeunes plutôt brillants, à qui tout avait réussi jusque-là. Le gâchis humain est extrêmement important. D'où des réflexions sur les passerelles, les réorientations et la création d'études plus communes au cours des premières années, afin de permettre de devenir, sinon un médecin, du moins un professionnel de santé.