On parle beaucoup de mesures incitatives, coercitives, or, pour découvrir un territoire, pour donner envie à un futur médecin généraliste de s'installer dans un territoire sous-doté, le passage dans un cabinet existant est une approche qu'il faut absolument encourager. Il faudrait même rendre obligatoire l'accueil de leurs futurs confrères par les médecins généralistes exerçant dans des zones sous-dotées, afin d'assurer le maillage territorial.
Pensez-vous qu'interdire à un étudiant d'aller faire son stage dans un cabinet de ville où il n'y a pas de problème d'offre médicale, pour l'obliger à se rendre dans un territoire sous-doté, pourrait faire partie de son cursus, avec, in fine, je l'espère, la ruine de certains clichés, la découverte d'un territoire ? Si vous deviez retenir cette hypothèse, il faut affiner la notion de territoire sous-doté. En effet, raisonner à la seule échelle du département me paraît une erreur, un département rural comme la Haute-Saône, par exemple, étant certes très largement sous-doté mais à proximité pour une part de Besançon et, pour l'autre, de Belfort et Montbéliard.