Le sujet que vous évoquez est effectivement très important. La valorisation du métier d'aide-soignante doit être poursuivie, particulièrement en augmentant leurs compétences dans des domaines triviaux comme pratiquer une glycémie capillaire à une personne diabétique âgée, ce qui n'est pas actuellement le cas, mais constitue un rôle infirmier prescrit.
Avec leur accord, nous travaillons à transférer un certain nombre de compétences aux aides-soignantes. Toutefois, l'exercice du métier d'aide-soignante n'existe pratiquement pas en ville en dehors des équipes médico-sociales, ce qui est un véritable « trou dans la raquette ». Je ne suis pas certain – mais ce débat n'a pas encore eu lieu – que le modèle libéral soit le plus simple, même s'il peut être attirant, car il emporte des contraintes de tarification dont la mise en place est complexe.
En revanche, l'intégration d'aides-soignantes au sein de l'équipe de soins infirmiers constitue peut-être une voie à envisager parce que nous avons à relever l'immense défi du maintien à domicile des personnes âgées relativement peu dépendantes, mais qui éprouvent des difficultés à se déplacer pour recevoir des soins. Cela passe par une force d'intervention composée de médecins, d'infirmiers et d'aides-soignantes, qu'il va falloir bâtir dans les territoires C'est une de nos préoccupations et probablement un objectif important pour les CPTS.