Sont visés, à l'article 1er, les citoyens au sens générique et abstrait du terme, incluant hommes et femmes.
Nous sommes toutes et tous, plus que jamais, attachés à l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, mais il me semble que les mots que l'amendement CL494 vise à féminiser revêtent, dans l'esprit de la langue et dans celui de la Constitution, un caractère abstrait, ne préjugeant ni du sexe ni du genre de la personne visée. L'évolution proposée risquerait, de surcroît, d'alourdir la rédaction du texte de notre loi fondamentale. Le combat pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes passe, bien entendu, par des symboles, mais aussi, et surtout, par la défense de principes exigeants et par leur mise en oeuvre effective. Il me semble, du reste, que l'augmentation du nombre des femmes dans cette assemblée et l'accroissement de leurs responsabilités ont été possibles sans que la Constitution soit féminisée.
Enfin, permettez-moi de dire qu'il n'est pas forcément légitime de lier l'entrée de Simone Veil au Panthéon à ces dispositions, car la Nation va lui témoigner sa reconnaissance pour l'ensemble de l'oeuvre qu'elle a accomplie. Quant à l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, elle demeure un combat d'avenir qui nous incombe à tous et que nous ne devons pas mener seulement in memoriam.