Nous sommes favorables à ce type d'amendements ; nous en avons d'ailleurs déposé un dans le même esprit. Toutes et tous, nous nous référons à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, mais il y a des pans entiers de la société dont celle-ci ne tient pas compte. C'est du reste la raison pour laquelle elle a été complétée par d'autres textes tels que le Préambule de la Constitution de 1946, qui étend notamment les droits fondamentaux à des catégories qui avaient été ignorées en 1789. Je ne crois donc pas que ces amendements méconnaissent notre tradition constitutionnelle ; il me semble, au contraire, qu'ils s'inscrivent dans une longue lignée.
Monsieur Pradié, il ne faut pas parler de la lutte pour les droits des femmes au passé. Vous avez, aujourd'hui même, l'occasion de participer à cette grande lutte pour l'émancipation qu'est le combat féministe. Celui-ci nous a appris, du reste, qu'il ne fallait pas parler à la place des femmes ni distinguer celles qui seraient prétendument de vraies féministes de celles qui ne le seraient pas. Ne refusez pas d'entendre les revendications de ce mouvement en faveur de la visibilité des hommes et des femmes dans les textes fondamentaux.