Je voudrais affirmer tout mon soutien à la suppression du mot « race ». Je ne crois pas que cela nous fasse perdre de vue, au fil du temps, l'importance de la lutte contre les discriminations raciales. Au contraire, nous marquerons ainsi notre volonté de supprimer définitivement l'idée qu'il y aurait plusieurs races humaines.
Il y a à peine quelques années, une élue française très connue affirmait que la France était un pays « de race blanche », ne l'oubliez pas. Cette affirmation a d'ailleurs permis de rouvrir ce débat. Il est fondamental que la société française fasse un pas de géant en la matière. Pensons à l'histoire de la France et ce qu'est ce pays de nos jours. Cette grande nation n'est pas seulement hexagonale et européenne ; elle est présente dans tous les océans ; elle est mondiale et maritime ; elle est faite de différents territoires, ethnies et origines. Supprimer le mot race, c'est aussi affirmer que notre nation est riche de sa diversité. Si nous pouvions promouvoir cette idée d'unicité de l'espèce humaine, nous ferions un pas de géant.
Cet article de la Constitution différencie les notions de race et d'origine. C'est malheureusement la preuve qu'il reste beaucoup à faire sur la définition de la notion d'origine. Nous reviendrons sur les questions de territorialité, d'origine ethnique ou géographique. Pour l'heure, nous devons avancer car il n'y a pas de doute sur le sens de ces amendements.