Il y a quelque chose d'assez paradoxal dans ce débat : le mot « race » est à peu près unanimement condamné, mais on sent une forme d'hésitation à le retirer. Si nous donnions le sentiment d'avoir la moindre hésitation, alors il ne faudrait pas prétendre vouloir réformer la Constitution. Réformer, c'est aussi corriger. Même s'il s'agit d'une erreur tout à fait compréhensible au regard de l'histoire, nous devons la corriger. Il n'y a aucune hésitation à avoir sur le retrait de ce mot qui, par ailleurs, a conduit à avoir une interprétation du terme « racisme » à géométrie variable. Nous devons afficher notre détermination à combattre toutes les discriminations, quelle qu'en soit la nature. J'espère que nous allons corriger notre Constitution, de la manière la plus unanime possible, en retirant sans hésitation le mot « race » de son article 1er.