Reprenons la définition de la dignité de la personne humaine : « principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen mais comme une entité intrinsèque ». Considérez-vous qu'il s'agisse d'une définition floue ?
Si nous voulons inscrire ce principe dans la Constitution, c'est dans le but de protéger les citoyens de notre république. Nous avons tous en tête le cas de personnes subissant des traitements dégradants qui pourraient faire l'objet d'une protection accrue si nous procédions à cet ajout. Pensons à l'esclavage moderne.
Quand Simone Veil a réfléchi à la manière de redonner du sens à la dignité de la personne humaine, elle l'a fait avec l'épaisseur historique de son appréhension du monde et de la société contemporaine.
Cela mérite davantage que de nous renvoyer dans nos quarante mètres.