Notre groupe approuve l'esprit de l'article 9 ter. Nous le soutiendrons, car il est utile. Personnellement, je m'honore d'avoir introduit l'enseignement civique, juridique et social dans l'enseignement professionnel. L'objectif était d'éduquer au débat argumenté et de faire passer les élèves du péremptoire à l'argumenté. Tel est exactement le sens de l'extension prévue par l'article.
Agir dans le cadre de l'enseignement civique et moral, pourquoi pas ? Quoi qu'il en soit, il s'agit quasiment du point de départ d'une discipline philosophique, enseignée dès le plus jeune âge, ce qui est très bon. Il s'agit de prendre en considération un point de vue et de s'entraîner à considérer ce que pourrait être le point de vue inverse, afin de vérifier la valeur des arguments. On ne peut donc que vous suivre, chers collègues de la majorité.
Au demeurant, je suis plein d'optimisme dès qu'il s'agit de débattre de la vérité. Un jour, des philosophes s'étaient réunis afin de savoir quelle était la réalité de la réalité. Au terme d'un fort long débat, personne n'en savait strictement rien. Surgit alors Diogène, auquel on demande son avis sur la question. Quel argument avance-t-il ? Il sort de sa toge un bâton et en frappe le dernier qui a parlé. Chacun en conclut que la réalité a les moyens de s'imposer à l'esprit en suivant son propre chemin.
De la sorte, il me semble que l'on peut être tout à fait confiant si l'on donne à chacun les moyens de trouver par soi-même le chemin menant à une conviction personnelle, sachant qu'elle ne sera jamais la vérité, mais une tentative d'en approcher. Nous approuvons donc l'article 9 ter, car son esprit est progressiste, humaniste et philosophique.