Je ne résiste pas au plaisir de citer, à ce propos, un article d'Élisabeth Lévy paru le 2 février 2017 dans le magazine Causeur : « Les menteurs n'ont qu'à bien se tenir. Orwell aurait pu l'inventer : un outil qui prétend distinguer le vrai du faux, ça aurait fait rêver Big Brother. C'est Le Monde qui l'offre aujourd'hui au lecteur-citoyen supposé égaré dans le maquis de l'information. Grâce à une panoplie informatique appelée Décodex, il pourra se repérer et distinguer le bon grain journalistique de l'ivraie propagandiste. [… ] C'est tout de même curieux [… ] : les journalistes du Monde se proclament eux-mêmes arbitres des élégances morales de la profession. Au nom de quoi le service des Décodeurs du Monde serait-il habilité à décerner des brevets de fiabilité ?
N'y aurait-il pas un petit conflit d'intérêts dans le fait que Le Monde, qui est producteur d'information, soit aussi celui qui délivre l'AOC ? »
Vous l'aurez compris : je nourris de sérieux doutes. Vous savez aussi bien que moi qu'en cherchant à interdire, à canaliser, à contrôler, on aboutit quasi systématiquement au résultat contraire à l'effet recherché. Vous n'y échapperez malheureusement pas.