Certains d'entre nous sont issus de professions soumises à des règles déontologiques ou un code déontologique. D'ailleurs, il peut paraître étonnant qu'il existe une charte de déontologie des journalistes mais aucune structure pour la faire respecter – certains journalistes devraient d'ailleurs lire et relire cette charte, particulièrement bien rédigée, car force est de constater que beaucoup s'en éloignent quotidiennement.
Il est vrai qu'il existe déjà une loi qui permet de saisir les tribunaux. Néanmoins, vous savez très bien que le préjudice commis par un journaliste ne respectant pas la déontologie peut être considérable et que sa réparation est toujours minime, ne serait-ce que parce qu'elle intervient huit mois, un an, voire deux ou trois ans après le fait générateur.
La solution proposée me paraît donc sage. Cela assurerait une issue amiable, et cela permettrait aussi à l'ensemble des Français de saisir directement ce conseil de déontologie, comme c'est le cas au Québec, sans qu'on soit obligé d'aller jusqu'à des conflits judiciaires dont on sait pertinemment qu'ils seront longs, avec un résultat aléatoire, non parce que les magistrats en auraient décidé ainsi, mais parce que, même lorsque la réparation intervient, elle est sans commune mesure avec le dommage commis.