L'entrave est un délit, et nous voulons qu'il soit puni. Notre société fait déjà preuve d'une grande tolérance en permettant les simagrées de prières dans la rue que vous organisez à intervalles réguliers pour culpabiliser et démoraliser les femmes qui ont pris leur décision ! Il existe un délit d'entrave, et je suis bien content qu'il soit en vigueur !
Car quand on consulte internet, ce qui apparaît d'abord, ce n'est pas la parole du Gouvernement, laquelle ne peut pas être autre qu'elle n'est actuellement, qu'elle n'était hier, qu'elle ne sera demain et pour toujours, c'est-à-dire neutre – voici ce que la loi permet, voici ce que vous avez le droit de faire – , sans aucune injonction ni propagande. En revanche, harceler celles qui ont pris leur décision ou qui sont en réflexion, voilà qui est insupportable !
Je demande au Gouvernement – comme tout le monde, je pense – d'être très ferme et de ne pas permettre que des amendements de cette sorte viennent ouvrir des brèches, sur un sujet qui a déjà suscité un long débat et qui a été tranché. On a le droit d'y revenir, mais on a aussi le droit, ce soir, de dire fermement à Mme Ménard que non, nous ne le permettrons pas !