Je tenais à remercier mes collègues membres du groupe d'études qui est à l'origine de cette proposition de loi. Une fois adopté, ce texte apportera des solutions concrètes aux acteurs locaux pour empêcher et punir les rodéos urbains.
Si certains peuvent se sentir très peu concernés par ce phénomène qui touche pourtant de nombreuses communes françaises, ceux qui y sont confrontés dans leurs villes ou leurs villages, qu'ils soient élus ou habitants, se sentent aujourd'hui particulièrement démunis.
Entre les nuisances sonores et la forte insécurité routière, les conséquences sont évidemment néfastes. Le texte comporte des avancées majeures afin de lutter contre ce fléau qui empoisonne la vie des riverains et met en danger les auteurs des incivilités ainsi que les passants qui esquivent, tant bien que mal, les manoeuvres dangereuses.
Deux dispositions sont importantes : la définition d'un délit spécifique facile à caractériser et la possibilité de confisquer le véhicule ayant servi à commettre l'infraction, peu importe que le conducteur en soit le propriétaire ou non.
Rappelons qu'en 2016, à Toulouse, un motocycliste de vingt-trois ans avait fauché deux lycéennes de quinze et seize ans. Le jour des faits, il faisait un rodéo devant le lycée Raymond Naves : il s'est faufilé dans la cour de l'établissement, a perdu le contrôle de son engin et a heurté les deux jeunes filles, dont l'une fut gravement blessée.
En 2017, Allô Toulouse a reçu 1 031 appels dénonçant les rodéos. Aujourd'hui, en arrêtant le décompte au mois de mai, le nombre d'appels s'élève déjà à 576, soit une augmentation de 10 %. Il était donc plus que nécessaire de prendre des mesures fortes à l'approche de l'été pour lutter contre la multiplication des rodéos urbains.