Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 4 juillet 2018 à 15h00
Lutte contre les rodéos motorisés — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pardonnez-moi de ne pas avoir pensé à la Polynésie. J'imagine qu'il y a également ailleurs des centres pour accidentés.

Pour en revenir à l'amendement no 17 , ces rodéos concernent souvent des jeunes qui, sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants, se regroupent en bande quelque part dans la ville pour réaliser des acrobaties en tout genre avec leur moto ou leur voiture, comme des roues arrières ou des dérapages. Ces agitations perturbent le quotidien des riverains et en font un véritable enfer. Malheureusement, le brouhaha, parfois assourdissant, n'est pas le seul problème, car la question de la sécurité routière se pose ici avec gravité. En effet, en plus de mettre bêtement leur vie en danger, ces jeunes acrobates font, une fois encore, courir un grand danger aux passants.

En avril dernier, onze maires de communes de l'Ouest – de Brest à la Roche-sur-Yon et au Mans, en passant par Rennes et Nantes – ont dénoncé les comportements non seulement dangereux, mais aussi particulièrement exaspérants qui donnent lieu à ces cirques improvisés. À Bagneux, le 15 mars dernier, un riverain à bout de nerfs a dégainé sa carabine et blessé un adolescent qui faisait des acrobaties à scooter. Nous ne pouvons plus ignorer l'exaspération des Français.

L'amendement tend donc à ce qu'en cas de cumul de trois infractions énoncées à cet article, l'auteur des faits encoure sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.

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