Et nous revoilà avec ce CETA dont personne, et surtout pas le Gouvernement, ne veut rendre publics les enjeux. Le secret de la diplomatie entre les États prévaut pour instaurer des normes qui bousculeront notre économie et notre environnement.
Par ailleurs, nous avons tous été ébahis par le rapport qui nous a été remis en commission, Mme la présidente pourra en témoigner. Sans aucun vote, une étude d'impact a été réalisée sur le CETA par le centre d'études prospectives et d'informations internationales – CEPII – , service spécialisé dans ce type d'études et rattaché au Premier ministre. Mais passons.
Cette étude, figurez-vous, faisait l'impasse sur les conséquences sanitaires et sociales du traité, pour tenter de nous convaincre des bienfaits qui en découleraient pour notre économie ! Mais quant à l'impact sur les populations et sur l'environnement, c'était « Circulez, y a rien à voir ! » C'était curieux et malvenu. En matière de propagande, nous avions pourtant été servis dans l'hémicycle, quand le Premier ministre canadien était venu en personne.