Je m'efforce du reste, dans le cadre de la révision constitutionnelle actuellement engagée, de me battre pour que l'enseignement du français à l'étranger soit inscrit et reconnu dans notre Constitution.
Dix mille Français résident en Nouvelle-Zélande et l'île accueille plus de 60 000 touristes chaque année. Grâce aux visas « vacances-travail », 8 000 jeunes Français s'y rendent tous les ans pour travailler et découvrir le pays. L'accord que nous examinons aujourd'hui permettra d'encourager plus encore cette mobilité.
La France est, à l'heure actuelle, le seul pays de l'Union européenne à être présent dans cette région du monde – à l'exception du Royaume-Uni, qui s'apprête précisément à se retirer de l'Union européenne. Comme l'a rappelé le Président de la République lors de la venue de la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, la France doit désormais avoir un rôle moteur pour intensifier et diversifier la coopération concrète et opérationnelle de la Nouvelle-Zélande avec les partenaires européens.
Renforcer nos relations avec la Nouvelle-Zélande, c'est tout d'abord développer notre partenariat en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Lors de la ratification des accords de Paris, la Nouvelle-Zélande, directement menacée par la montée des eaux, comme de nombreux pays autour de la Méditerranée, a été un véritable moteur. Poursuivons notre travail ensemble sur ce sujet. C'est un combat qui doit être commun.
Renforcer nos relations avec la Nouvelle-Zélande, c'est aussi intensifier notre coopération économique et commerciale. Depuis dix ans, les échanges commerciaux bilatéraux s'élèvent à 800 millions d'euros par an en moyenne, avec un excédent commercial en faveur de la France qui représentait 49 millions d'euros en 2017. Des entreprises sont couronnées de succès – citons, par exemple, le partenariat franco-néo-zélandais mis en place en 2017 par Engie et Pioneer Energy pour développer un système innovant de réchauffement et de refroidissement des bâtiments. Poursuivons cette coopération, en maintenant une exigence élevée en matière de responsabilité sociale et de bien-être pour tous.
Renforcer nos relations avec la Nouvelle-Zélande, c'est, enfin, poursuivre nos relations militaires bilatérales, au bénéfice de l'ensemble de la zone océanique. Nos armées sont amenées à coopérer régulièrement, en particulier pour la mise en oeuvre de l'accord FRANZ – France, Australie et Nouvelle-Zélande – lors d'interventions humanitaire et de secours en cas de catastrophes naturelles dans la région. Dernièrement, ce fut le cas lors du risque d'éruption volcanique sur l'île d'Ambaé, au Vanuatu. Amplifions cette collaboration, gage de préservation de nos intérêts dans la région, de neutralité et d'équilibre de la zone indopacifique.
L'accord que nous examinons aujourd'hui va dans le bon sens. Je tiens d'ailleurs à féliciter la rapporteure, Mme Olga Givernet, pour son travail exceptionnel sur ce texte. Il façonne de nouvelles perspectives pour consolider les liens profonds qui unissent nos deux pays et sera déterminant pour le développement d'un partenariat solide et pérenne entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Je voterai donc ce texte. Merci, monsieur le secrétaire d'État.