Monsieur le secrétaire d'État, votre discours me surprend par son anachronisme, son décalage par rapport aux enjeux de notre époque. Vous nous avez assuré que vous écouterez les parlementaires, et que vous vous présenterez devant eux dans le cadre d'une audition. Ce que nous proposons, quant à nous, c'est de soumettre ce genre d'accords au référendum : ce n'est pas exactement la même chose. Nous savons bien qu'après avoir écouté les parlementaires, vous ferez de leur opinion ce que vous voudrez !
Vous avez dit que le libre-échange, c'est la prospérité, la baisse de la pauvreté, la paix, etc. Ces discours sont très datés, nous les avons entendus maintes fois. Or un nouvel enjeu se présente à nous aujourd'hui, qui semble avoir échappé à tout le monde : l'enjeu écologique. Le grand déménagement du monde, qui consiste à transporter des marchandises d'un bout à l'autre de la planète, doit s'arrêter.
En plus de poser de graves problèmes démocratiques, comme l'a rappelé Clémentine Autain, cet accord aura des conséquences sociales très importantes, notamment en termes de destructions d'emplois. Nous aussi, nous voterons contre ce texte. Nous voulons que soit remise sur la table la question de ces traités sur lesquels les peuples n'ont aucune prise : c'est une question de démocratie.