Merci, monsieur le Premier président, de cette présentation.
Ce que je trouve très intéressant, c'est de constater, malgré un déficit en points de PIB du même niveau, en 2017, qu'en 2007, les prélèvements obligatoires ont substantiellement progressé : 3 points, ce n'est quand même pas anodin. Il serait intéressant d'examiner précisément à quels moments ils ont progressé. Quels furent les pics de cette progression ?
Quant à la dette, elle a progressé de 32,3 points, pour atteindre 96,8 points de PIB. Le groupe Les Républicains le dit depuis maintenant quelques mois : certes, nous pouvons nous féliciter d'être passés sous le seuil d'alerte des 3 %, mais il ne faudrait pas que les autres indicateurs se dégradent. Or, c'est un peu ce que vous pointez du doigt.
J'ai deux questions.
En page 90 de votre rapport, vous évoquez « une prévision de recettes plausible, quoiqu'un peu élevée ». Quant à l'impact des mesures nouvelles destinées à réduire les prélèvements obligatoires, vous l'estimez à une baisse de 11 milliards. Pourriez-vous nous préciser comment vous parvenez à ce chiffre ?
Vous écrivez par ailleurs que l'effort sur les dépenses à partir de 2020 n'est pas documenté, et nous sommes parfaitement d'accord. Je ne suis pas sûre que « Action publique 2022 » ne soit pas « mort-né ». En revanche, il y a la suppression de la taxe d'habitation, le déficit de la SNCF et le risque d'une hausse des taux d'intérêt. Et puis n'oublions pas, dans le cadre de l'Union européenne, la perspective d'un budget européen dédié à la question des migrations. Quel en serait l'impact, en points de PIB ?