Monsieur Jumel, on n'a évidemment pas passé de deal. De toutes les façons, à la fin, il y aura un accord – je préfère utiliser un mot français.
Notre objectif est d'aboutir à cette révision de la Constitution, et je l'ai dit dès mon propos introductif, nous ne ferons rien pour que les points de vue entre nos deux assemblées s'éloignent plus qu'ils ne le sont déjà.
Quelle est la bonne distance à respecter ? Il suffit de lire le rapport du président Larcher et de ses collègues, les récentes tribunes parues dans de nombreux journaux, et d'écouter les uns et les autres. Et il suffit de se rappeler que l'Assemblée nationale avait adopté à une très large majorité la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, et que le Sénat avait dit qu'il n'en était pas question.
Par conséquent, il est inutile de créer un écart entre les deux assemblées, au risque d'affaiblir nos chances de succès – succès qui ne nécessite aucun deal préalable. Je ne fais que vous inciter à faire preuve d'un peu de jugeote pour mener à bien nos travaux.