Cher collègue Paul Molac, vous connaissez mon intérêt pour la langue bretonne et pour les langues régionales en général. Cependant, je suis circonspect au sujet d'une éventuelle suppression du français comme langue de la République. Bien que je sois amoureux de la langue bretonne, je suis en effet attaché à l'idée que le français est la langue de la République.
Quant à transférer, comme le suggère notre collègue Paul Christophe, le contenu de l'article 75-1, relatif à la reconnaissance des langues régionales, vers l'article 2, qui définit aujourd'hui la langue de la République, l'idée me semble intéressante. Même si les langues régionales sont désormais reconnues, il n'a pas été si simple de mettre en place des panneaux routiers bilingues. De même, les réseaux d'enseignement bilingue françaisbreton connaissent des difficultés parce que les politiques publiques ne sont pas mises en oeuvre. À Quimper, la semaine dernière, le Président de la République s'est tout de même engagé à soutenir ces filières de langue régionale.
Pour ma part, je voterai en faveur de la proposition de M. Paul Christophe.