Ce vote obligatoire s'inscrit dans une conception plus large que nous développerons dans les amendements ultérieurs. Le contrat social tisse des liens entre tous les individus qui composent la société française. Il se matérialise concrètement par l'action de l'État, des institutions publiques et des collectivités territoriales à tous les échelons. Les politiques publiques bénéficient à tous et sont élaborées par les détenteurs de mandats électifs, qu'ils soient exécutifs ou législatifs.
Le vote est donc le moment fondateur de l'action de ces pouvoirs qui influent sur notre vie. Aujourd'hui, nous voyons l'abstention massive. Dans ce contexte, le vote obligatoire devrait permettre de rappeler l'importance des scrutins. Cela serait complété par la reconnaissance du vote blanc et par une extension du vote à seize ans qui élargirait le corps électoral.
La mesure proposée n'est en rien révolutionnaire. Ce dispositif existe dans de très nombreux pays, tels que la Belgique, l'Australie ou le Brésil. Certes, le vote obligatoire n'est pas la panacée pour résoudre les problèmes de légitimité démocratique, mais c'est un élément central pour renforcer l'importance du vote dans notre société.