Mme la rapporteure nous a brillamment démontré combien il était dangereux d'envisager d'introduire, dans le texte ordinaire qui nous est soumis, la fameuse dose de proportionnelle. Vous avez souligné, à juste titre, que les députés tenaient leur légitimité du fait qu'ils avaient obtenu la majorité des suffrages exprimés – ce qui correspond à ma propre conviction. La difficulté, c'est que le texte ordinaire formant l'appendice de cette révision constitutionnelle va précisément créer deux catégories de députés : d'une part, des députés parfaitement légitimes car désignés par une majorité, d'autre part, des députés en réalité nommés par les partis politiques, qui ne seront que des « battus élus » minoritaires par essence. Je vous remercie, madame la présidente de la commission des Lois, d'avoir apporté cet argument décisif à la position que nous soutenons, avec toute l'autorité et la légitimité qui sont les vôtres.