Cet amendement vise à inscrire dans la Constitution le principe de la planification écologique. L'écosystème permettant la vie humaine doit nécessairement être protégé, ce qui ne peut se faire que sur le temps long, au moyen d'une action dans la durée. Or la Constitution permet justement de se projeter sur le temps long. Du fait son objectif, la planification écologique doit être placée au sommet : il faut commencer par préserver l'écosystème qui permet la vie humaine afin de pouvoir continuer à débattre tranquillement, à s'opposer et même à se disputer. On doit faire en sorte que les lois se conforment à un certain nombre de principes qui figurent dans cet amendement, notamment la protection des biens communs, tels que l'eau et l'air. Le droit à l'eau est vital, car on ne peut pas vivre sans eau. Il en est de même pour l'air – j'en sais quelque chose, car nous sommes à Lille au-dessus des seuils de pollution au moins cinquante jours par an. Nous devons veiller à ce que les politiques publiques prennent en compte le changement climatique en cours et à venir : elles doivent être soutenables pour nous-mêmes et pour les générations futures. J'espère que nos propositions ne seront pas considérées, une fois encore, comme étant n'importe quoi…