Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la garde des sceaux, chers collègues, je ne sais pas si les esprits sont tous à Paris ou à Moscou, mais c'est une des questions qui nous est posée : pourquoi diable avoir conçu un débat qui engage l'ensemble des Français et leur démocratie à un moment où nous savions très qu'il ne pourrait pas avoir la portée qu'il mérite ?
C'est la raison pour laquelle – je vous le dis d'entrée de jeu – , même si nous allons participer au débat, nous souhaitons qu'il soit porté devant les Français par la voie référendaire.
Notre constitution doit évoluer. En effet, comment accepter que le fossé s'élargisse chaque jour davantage entre représentés et représentants ? Comment ne pas comprendre que ce divorce alimente les dérives populistes ?