La dose de proportionnelle – faible – ne viendrait rien corriger. D'ailleurs, l'introduction d'une part de proportionnelle pouvait se justifier à l'époque du bipartisme et en maintenant le nombre de députés actuels. Mais l'effet coordonné des deux mesures est désastreux : des circonscriptions trop vastes pour les uns, quelques autres députés nommés par leurs partis plus qu'élus, une majorité écrasante et des groupes minoritaires qui n'auraient plus les moyens de travailler.
Je suis favorable au non-cumul dans le temps mais, additionné à ce que je viens de dire, quelle en serait la conséquence ? La vérité statistique, c'est qu'un député assume en moyenne un mandat et demi, ce qui signifie que l'immense majorité des députés n'est élue qu'une seule fois. Le renouvellement est donc très régulier, contrairement à une idée reçue.