Respecter la société civile, c'est lui donner la possibilité d'exprimer des propositions en continu, de participer directement à nos débats par le biais d'amendements citoyens, de propositions de lois citoyennes, de référendums citoyens.
Notre spécificité d'élus, notre monopole n'est ni celui de l'intelligence ni celui du coeur. Cela se saurait ! Ce qui nous distingue, c'est que nous avons été élus pour choisir pendant cinq ans par délégation au nom du peuple Français.
Notre vocation, c'est de trancher, pas forcément de construire seuls les solutions.
Et je conclus par ce qui n'est pas un objectif mineur ou anecdotique : notre constitution doit placer au-dessus de tout ce qu'on appelle les biens communs.
Mes chers collègues, aucun d'entre nous ne devrait se sentir tenu par des pressions amicales, et surtout pas gouvernementales. Dans cette formation, ce soir et les jours prochains, nous sommes le pouvoir constituant. Le respect du Parlement commence par le fait de nous respecter nous-mêmes.
Ne pas l'entendre, c'est déjà accepter que demain, dans les bureaux de l'administration, les cabinets ministériels, au gouvernement ou à l'Élysée, chacun se sente autorisé à mépriser celles et ceux qui sont ici pour représenter le peuple Français.