La gestion des affaires publiques comme celle de la relation que nous devons entretenir avec l'écosystème, repose d'abord sur le temps long, car le vrai se développe dans la durée, tandis que ce qui est vrai dans l'instant est rarement vrai l'instant d'après.
La France a besoin d'être refondée : vous êtes tous d'accord sur le diagnostic d'un divorce extraordinaire et insupportable, dans l'essence même de ce qu'il incarne, entre le peuple et son organisation politique. Nous ne pouvons pas nous contenter de constater la grève civique qui se traduit, à chaque élection, par une immense abstention, jusqu'à celles qu'on considérait comme les plus proches des citoyens, les élections municipales. Avec une abstention aussi massive dans des élections aussi décisives que celles que j'ai évoquées, nous sommes en état d'usurpation politique.
Mes chers collègues, plusieurs d'entre vous, représentant des groupes divers, se sont exprimés aussi bien dans le cadre du Congrès, à Versailles, qu'ici, dans le cadre des motions de rejet préalable ou de renvoi en commission, pour demander un référendum sur le présent texte. Je l'ai encore entendu il y a un instant. C'est pourquoi, au nom des insoumis, je vous dis : chiche !