Nous avons parlé de la notion de peuple. Je veux dire à nos collègues Michel Castellani et Paul-André Colombani toute la considération que j'ai pour leurs propos, même si je ne partage évidemment pas leur opinion. À vrai dire, je pense exactement l'inverse : tout ce qui vise à reconnaître des peuples ou à aller vers plus de fédéralisme aurait pour effet de rompre l'unité de la nation française. La pluralité des identités et des particularités locales est parfaitement intégrée dans la notion de « peuple » telle que l'entend notre Constitution. Souvenons-nous d'ailleurs de ce mot de Mirabeau, qui voyait la France comme « un agrégat inconstitué de peuples désunis ».
Les députés du Rassemblement national pensent au contraire qu'il faut partout rappeler la primauté du peuple français, de la nation française qui, contrairement à ce que j'ai pu entendre, est parfaitement dissociable de la construction européenne.