Je souscris aux arguments de la présidente de la commission des lois, car il y a dans ce débat un contresens : les « droits humains » ne sont pas les fils des « droits de l'homme », mais ils cherchent, en réalité, à promouvoir une certaine politique de la compassion, comme nous l'avons entendu dans notre hémicycle, tandis que les « droits de l'homme » cherchent à construire de la citoyenneté dans un espace clos – ils sont d'ailleurs intimement liés à la construction de l'État, alors que les « droits humains » transcendent cet aspect étatique.
Comment, par ailleurs, ne pas relever l'indigence, sinon la vulgarité, de l'argument selon lequel il s'agirait de « moderniser » la Constitution ? Ce n'est aucunement un argument en l'espèce, et il est rejetable. Les députés du Rassemblement national ne soutiendront donc pas ces amendements.