Le Préambule de 1946 mentionne que « la France consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l'organisation et à la défense de la paix », formule particulièrement floue qu'il convient de préciser.
Par cet amendement, nous proposons de réaffirmer que l'Organisation des Nations Unies est le seul organe international légitime pour organiser la sécurité collective. Alors que notre appartenance à l'OTAN nous pousse à suivre aveuglément les États-Unis, souvent au mépris de nos intérêts mêmes, la réaffirmation de l'ONU comme seul organe international légitime est un moyen de défendre le seul intérêt de la France : la paix.
Plutôt que de rester à la remorque des présidents des États-Unis, la France doit se porter aux avant-postes d'une nouvelle alliance universelle pour la paix. Le nouvel indépendantisme que nous proposons n'est pas un isolationnisme, bien au contraire. Contrairement à l'atlantisme béat et dogmatique prôné par le président Macron, hôte du Président Trump le 14 juillet dernier, le nouvel indépendantisme français que nous prônons a été longuement et solidement défini – la revue de la défense nationale y a consacré un numéro entier en 2015.
Nous proposons donc d'inscrire dans la Constitution le principe selon lequel la République réaffirme, dans la continuité de son engagement international pour le multilatéralisme et la paix, que l'Organisation des Nations Unies est le seul organe international légitime pour l'établissement et le renforcement de la sécurité collective.
Cette formulation correspond nécessairement à la volonté du peuple français et à celle de ses représentants. Il n'y a donc aucune raison objective pour ne pas adopter cet amendement.