… dans les jardins, sous les porches, sur les trottoirs, entre deux bretelles de périphérique.
Nous avons d'autant plus de raisons de nous révolter que nous savons, nous sentons que l'accès à des droits comme le droit à l'éducation, le droit aux soins, la sécurité, le droit même d'accéder à la protection sociale, le droit tout simplement de travailler est conditionné par la possibilité de se loger.
Qui aurait pu imaginer que, plus de soixante ans après l'appel lancé par l'Abbé Pierre dans un pays beaucoup plus pauvre qu'aujourd'hui, 250 000 personnes seraient sans logis, dont 30 000 enfants ? Qui aurait pu imaginer que, dans un pays incommensurablement plus riche que ce qu'il était alors, 2 millions de personnes réclameraient un logement social ? C'est pourtant la réalité.
Quoi qu'on puisse penser de leur pertinence en matière de logement – le débat n'est pas là – les lois ne suffisent donc pas. Le droit au logement doit devenir un principe constitutionnel, un principe universel, pérenne, inaliénable, dont nul ne peut être privé.
Voilà pourquoi nous proposons cet amendement, en réclamant que non seulement ce droit soit inscrit dans la Constitution, mais aussi que l'État ait l'obligation et le moyen de faire en sorte que concrètement, ce droit soit rempli. Un droit c'est un droit, il doit être garanti par la Constitution.