Après une année 2017 marquée par un retour sous les 3 % de déficit, pour la troisième fois seulement depuis 2002, grâce notamment à la vigueur de la croissance, qui atteint 2,2 %, l'année 2018 se caractérise par le passage d'une gestion budgétaire heurtée à une gestion marquée par la sincérité et la confiance.
Sincérité, grâce à l'amélioration de la budgétisation des opérations extérieures, par exemple, ou encore l'absence de mesures de dégel et de décrets d'avance ; confiance, avec la mise en oeuvre d'un processus de contractualisation avec les collectivités territoriales, ou la réduction de 8 à 3 % des crédits mis en réserve, afin de redonner tout leur rôle aux gestionnaires de programmes budgétaires. Ces principes doivent continuer à nous guider dans la construction du prochain budget de la nation.
« On ne peut montrer le chemin à celui qui ne sait où aller », soulignait Saint-Exupéry. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés est donc rassuré, monsieur le ministre, car les enjeux pour ce budget et les suivants ont été annoncés et énoncés clairement : baisser de cinq points de PIB la dette publique ; baisser de trois points de PIB la dépense publique ; baisser d'un point les prélèvements obligatoires. Voilà des caps clairs !
J'entends déjà ceux qui qualifient ces objectifs de preuve d'une politique d'austérité. Je le dis clairement : non, il n'y a pas de politique d'austérité.