Intervention de Fabrice Le Vigoureux

Séance en hémicycle du jeudi 12 juillet 2018 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques pour 2019

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, la préparation d'un budget est un exercice redoutable, et il est bon, je le crois, d'avoir envers un ministre chargé des comptes publics une pensée toute particulière et presque compassionnelle lorsque s'ouvre, au début de chaque été, le débat d'orientation des finances publiques. Les représentants d'intérêts, les fédérations professionnelles et les cabinets de lobbying redoublent d'agitation, tous considérant bien souvent que les dépenses publiques sont bien trop élevées en France, sauf dans leur domaine particulier.

Certaines questions fondamentales se déclinent pour toutes les missions budgétaires, surtout dans un pays qui, depuis quarante-cinq ans, s'est révélé incapable de présenter un budget à l'équilibre. Telle dépense, au-delà de son effet immédiat, est-elle efficace ? Est-elle susceptible d'améliorer la situation de notre pays à long terme ? Ne suscite-t-elle pas des effets d'aubaine ? N'entretient-elle pas des rentes inutiles ? Améliore-t-elle nos positions nationales ? Contribue-t-elle à l'épanouissement et à l'émancipation individuels ? À la cohésion nationale ?

Je rapporte, aux côtés de ma collègue Amélie de Montchalin, la mission « Recherche et enseignement supérieur », dont les crédits sont susceptibles d'augmenter de 500 millions d'euros en 2019, en cohérence avec la trajectoire pluriannuelle votée ici. Cette nouvelle et significative progression des moyens, indispensable dans un monde où la connaissance prend une telle dimension, n'est pas incompatible, au contraire, avec une réorganisation des circuits de financement de notre recherche publique, qui sont devenus, année après année, budget après budget, un maquis, comme le révèlent encore les travaux de la mission d'évaluation et de contrôle, récemment saisie du sujet. Elle n'est pas incompatible non plus avec un questionnement sur l'efficacité du crédit d'impôt recherche, afin que celui-ci renforce la place du doctorat et sa valorisation dans la sphère privée.

Concernant le volet « enseignement supérieur », il s'agit de préparer « l'an II » de Parcoursup en accompagnant le dispositif dans les établissements et en soutenant les équipes enseignantes. La démographie étudiante ne va pas fléchir, ce qui explique l'annonce récente de la création de 10 000 places, en plus de celles déjà prévues, par la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.

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