Intervention de Bénédicte Peyrol

Séance en hémicycle du jeudi 12 juillet 2018 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques pour 2019

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Peyrol :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous l'avons tous rappelé, le débat d'orientation des finances publiques est pour les parlementaires un moment charnière, qui nous invite à regarder dans le rétroviseur de l'année budgétaire passée, à examiner l'exécution en cours et à nous projeter dans l'année prochaine – exercice technique mais nécessaire.

Je voudrais m'attarder ce matin sur nos choix en matière de fiscalité écologique et de financement de la transition écologique. Nous ne pouvons pas être le pays de l'accord de Paris, du One Planet Summit et du Climate Finance Day sans évoquer ces sujets au cours d'un débat d'orientation des finances publiques.

Je pense notamment à l'alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence dans le cadre de la trajectoire carbone, dont les premiers effets se sont fait sentir en 2018. Ce sujet, particulièrement sensible pour nos concitoyens, fait l'objet de toutes les critiques de nos collègues de l'opposition, parfois même de ceux qui ne craignent pas la contradiction. Je me rappelle nos débats d'hier soir sur la modification de la Charte de l'environnement, demandée par des députés siégeant des deux côtés de l'hémicycle : quand je vois le fervent soutien qu'ont obtenu ces amendements hier soir, je me demande parfois si nous voulons tous mener à terme la transition écologique et défendre l'environnement.

Je reviens à la fiscalité du diesel. Cette mesure constitue en réalité une décision inédite de « réorientation fiscale vers la transition écologique », pour reprendre les mots du ministre de l'économie et des finances lors de son audition par notre commission. Ces sujets sont ceux de l'avenir, ce même avenir qui inquiète notre collègue Véronique Louwagie, si j'en crois son intervention de tout à l'heure. Je veux vous dire, ma chère collègue, que nous nous inquiétons de l'avenir de nos enfants, de nos petits-enfants et des générations suivantes.

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