Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, lorsque les élus exercent leurs responsabilités, nos concitoyennes et nos concitoyens ont besoin de connaître l'orientation de l'action publique engagée. Celle-ci est indispensable en matière de finances publiques et bien plus qu'une simple trajectoire budgétaire.
Dans le domaine de l'emploi, notre cap est ambitieux. Il se doit de l'être pour les millions de Françaises et de Français qui recherchent un emploi et veulent prendre part à l'activité de notre pays et retrouver une situation digne.
La France a créé 253 000 emplois dans le secteur privé en 2017, soit une hausse de 1,3 % sur un an, inédite depuis dix ans dans notre pays et qui mérite d'être soulignée. Sans pour autant sous-estimer ce qu'il nous reste à accomplir, elle est le signe que la donne peut changer et que nos efforts, notamment depuis le vote des ordonnances pour le renforcement du dialogue social, paient et portent leurs fruits.
Nous sommes conscients de la situation et de l'urgence à apporter de nouvelles perspectives aux Français, tout en transformant profondément les choses afin que des opportunités de réussite existent dans tous les domaines.
La mobilisation de la mission « Travail et emploi », dont je suis rapporteure avec Gilles Le Gendre, notamment en matière de formation, apparaît ainsi plus que jamais nécessaire, et nous avons confiance dans les résultats à venir du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, porté par Muriel Pénicaud et sur lequel nous avons largement travaillé collectivement.
Comme bon nombre d'entre vous, je rencontre dans ma circonscription des demandeurs d'emploi, des personnes qui ne cherchent parfois qu'à être écoutées et qui souhaitent raconter leur parcours, leur réorientation et les formations qui n'ont pas débouché sur le retour attendu à l'emploi.
Dans le premier budget du quinquennat, nous avons fait le choix de diminuer les contrats aidés et de les transformer en « parcours emploi compétences », dont la logique est le recentrage sur les bénéficiaires. Le fin ciblage des publics sur l'année a ainsi permis une hausse de la part des travailleurs handicapés de 1,7 point par rapport à 2016, qui doit impérativement se poursuivre en privilégiant cette cible. Nous serons vigilants à ce que les contrats destinés aux auxiliaires de vie scolaire sortent de cette mission et deviennent, en 2019, des contrats pérennes portés par le budget de 1'éducation nationale, compte tenu de l'importance d'un tel métier.