En contrepartie de ce choix de diminuer les contrats aidés, nous avons fait celui de nous recentrer sur tout ce qui fonctionnait bien et donnait des résultats. Nous avons tiré les conclusions des effets positifs de l'insertion par l'activité économique et de la garantie jeunes, qui sont renforcés dans le budget 2018, après avoir montré de bons résultats en 2017. L'insertion par l'activité économique a, je le rappelle, une utilité économique et sociale grandissante dans ce secteur et la garantie jeunes est une mobilisation inédite en faveur de l'emploi et des jeunes en difficulté. Ces deux dispositifs ont été conservés parce qu'ils avaient prouvé leur efficacité par le passé, et il est juste que, pour 2019, ils soient encore renforcés et soient l'une des priorités de la mission.
En septembre 2017, conformément à la promesse de campagne du Président de la République, un grand plan d'investissement pour les compétences et la formation professionnelle a été annoncé. Il représentera un investissement majeur de 14,6 milliards d'euros sur cinq ans, dont 13,8 milliards seront inscrits sur les programmes 102 et 103 de la mission « Travail et emploi », et il est « une composante essentielle de la transformation du pays », selon les mots du Premier ministre, Édouard Philippe. Il sera mis en oeuvre dès 2018, à destination de deux publics cibles : les jeunes sans qualification et les demandeurs d'emploi de longue durée.
La construction d'une « société des compétences » vise notamment à protéger les plus fragilisés sur le marché du travail en accompagnant et formant en cinq ans un million de chômeurs peu qualifiés et un million de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études.
Enfin, nous serons attentifs aux résultats des expérimentations lancées en 2018, comme les emplois francs. Il s'agit d'une politique de discrimination positive assumée en faveur des habitants des quartiers les plus en difficulté, que nous devons généraliser si les résultats donnent les effets attendus.
Ce sont donc des choix de cohérence et de vérité, qui apporteront de vraies solutions et qui favoriseront la guérison de la maladie de l'emploi, au lieu de poser des pansements, qui calment la douleur mais ne font qu'endormir le mal, comme nous avons pu le vivre ces dernières années.
Et nous suivrons cette trajectoire, car nous savons tous, dans cet hémicycle, que la première victoire de ce quinquennat sera la diminution effective du taux de chômage en France, pour le bien de toutes les citoyennes et de tous les citoyens.