Il est toujours difficile de parler juste après M. Villani, dont le propos était très brillant…
Je m'associe au consensus très fort de cet hémicycle : je suis bien sûr favorable à la suppression du mot « race ». Je voudrais revenir sur ceux qui ont mené ce combat depuis longtemps – trop longtemps, sans doute.
En essayant de prendre le recul indispensable, je mesure combien de temps et quelle force de conviction ont été nécessaires aux députés cités, notamment Michel Vaxès et Alfred Marie-Jeanne, pour tenter de convaincre des élus, des acteurs, qui, pourtant, partageaient la même communauté de valeurs, de cette évidence qu'il fallait supprimer le mot « race » dans la Constitution. Il a fallu du temps.
J'en tire trois conclusions. Tout d'abord – et c'est bien l'objet du militantisme en politique – , il ne faut jamais désespérer.
Ensuite, si le consensus se fait jour à présent sur ce sujet, il en ira peut-être de même demain, pour d'autres évidences.