À vingt ans, alors que je commençais des études aux États-Unis, on m'a demandé à quelle race j'appartenais. Après m'avoir interrogée sur les origines de mes parents – ma mère est fille d'immigrés italiens, mon père est issu de l'immigration espagnole, quand l'Algérie était française – , la responsable de mon inscription sur le campus a préféré la race caucasienne à la race hispanique. Cet épisode, survenu alors que j'avais vingt ans, m'a particulièrement choquée.
Vingt ans après, je suis parmi vous au coeur de la République. Et c'est avec beaucoup d'émotion, envahie par ce souvenir radical, que je participe à ce vote.
J'espère que la démarche que nous effectuons pourra inspirer d'autres pays, et nous permettre de continuer à lutter contre le racisme sous toutes ses formes, parce que rien n'est jamais acquis. Le combat continue : il ne faut jamais renoncer !