L'amendement précédent n'ayant pas été adopté, celui-ci n'a vraiment aucune chance de l'être, puisqu'il prévoit la co-officialité des langues régionales. Il faut comprendre que nous avons été mandatés par les électeurs sur un programme comprenant la co-officialité de la langue corse et que nous sommes ici pour faire part de cette volonté démocratiquement exprimée.
L'obligation d'utiliser le français dans les actes de justice édictée par l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, la politique menée par l'abbé Grégoire en 1794 – je l'ai évoquée hier et je n'y reviens pas – , la prescription de l'usage exclusif du français à l'école en 1891, tout cela a eu une fonction érosive extrêmement forte, à laquelle s'est ajoutée l'action des médias. De ce fait, les langues régionales sont de plus en plus marginalisées. Notre rôle sera de prendre en compte cette réalité culturelle pour essayer de sauvegarder ce qui constitue, qu'on le veuille ou non, un patrimoine.