Quand les enfants de Guyane entrent à l'école française, où l'on enseigne en français, il s'opère un déni de réalité, une négation de leur langue maternelle, qui les entraîne dans la spirale infernale de l'échec. On se demande souvent pourquoi ils échouent à l'école. C'est essentiellement parce que le support de communication qu'on y utilise n'est pas adapté à ce qu'ils sont.
Placer la disposition de l'article 75-1 au début de la Constitution obligerait ceux qui sont chargés d'assurer l'éducation, d'allouer des moyens à l'éducation nationale sur nos territoires, à s'adapter ; en définitive, ils seraient obligés de reconsidérer la place des langues régionales dans les établissements scolaires. Je pourrais multiplier les exemples.
Madame la garde des sceaux, vous prétendez que l'adoption de l'amendement ne changerait rien. Vous vous trompez. Je suis convaincu au contraire qu'elle changerait bien des choses à la manière d'accompagner ces territoires qui en ont grand besoin.