Nous vivons, cela a déjà été dit, une crise démocratique, puisque le taux d'abstention a atteint 25 % à l'élection présidentielle de 2017, alors que ce scrutin est celui qui mobilise le plus nos concitoyens. Cette élection a également été marquée par un record du vote blanc, qui a atteint 11 %. Et, aux législatives, les élections dont découle notre mandat, votre mandat, on a compté 57 % d'abstention. Ne pas voir la crise de la démocratie actuelle, alors même qu'elle est non seulement française mais européenne, relève d'un dangereux déni ou d'une terrible déconnexion.
Bien sûr, la comptabilisation du vote blanc n'est pas la solution en soi, et nous portons d'ailleurs d'autres propositions. Cependant, donner un effet contraignant au vote blanc, c'est obliger les personnes élues, comme celles prétendant à l'être, à proposer une véritable offre politique, et non un programme par défaut qui, au lieu de convaincre sur la base de positions politiques, fait de la formulation de propositions tièdes, d'une rage communicationnelle et de l'absence de projet politique ambitieux, les règles du débat politique et la condition de la victoire.
Les électeurs et les électrices doivent pouvoir signaler qu'aucune offre politique ne leur convient, si tel est le cas. C'est pourquoi nous vous proposons de reconnaître la comptabilisation du vote blanc.