L'accession au droit de vote est un moment important dans la vie des jeunes adultes, qui marque l'entrée dans la société politique. La définition du corps électoral est un enjeu démocratique décisif puisqu'il détermine celui qui prend la décision. Or, du fait du vieillissement de la population, en 2035, environ 30 % de la population aura plus de soixante ans, contre 22 % pour les moins de vingt ans, alors que les décisions prises engagent tout le monde, de la même manière. Il n'est pas sain qu'une société soit dirigée par les classes les plus âgées en écartant les problématiques vécues par les jeunes générations.
Les jeunes sont sous-représentés dans les instances élues et plus encore dans les instances exécutives. Combien, sur ces bancs, ont moins de trente ans ? Nous n'avons rien à gagner à exclure la jeunesse de la société politique. Elle représente l'avenir de notre société, et supportera, dans cinquante ans, les conséquences des décisions prises par les dirigeants actuels.
À seize ans, une personne peut travailler et voter aux élections professionnelles. Un jeune homme ou une jeune femme peut assumer la responsabilité parentale, être émancipé de ses parents. Alors que la jeunesse est notre avenir, nous ne faisons rien, ou si peu, pour qu'elle participe à la vie politique. On y compte ainsi la plus forte proportion de mal inscrits sur les listes électorales. Il faut ouvrir très largement nos institutions à l'avenir, donc à la jeunesse. Si vous adoptez cet amendement, 1 ,7 million de personnes entreront dans le corps électoral. Faisons confiance à la jeunesse, c'est la meilleure façon de préparer l'avenir.