En cette première année, beaucoup d'instruments ont été mis en place pour soutenir l'investissement et l'innovation à travers toute l'économie. Je pense, bien sûr, aux réformes fiscales que je viens d'évoquer, aux réformes du marché du travail qui encouragent la prise de risque en permettant de s'adapter quand un marché disparaît ou se transforme. Nous devons à présent libérer les freins à la croissance des entreprises. Le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, c'est-à-dire la loi PACTE, doit faciliter la création d'entreprises, encourager l'entrepreneuriat et autoriser l'échec pour mieux réussir. Cette loi doit aussi permettre de faire grandir les entreprises en rendant notre réglementation moins contraignante et nos financements plus abondants. Il importe de poursuivre ce travail de simplification et d'ouverture de notre économie, favorisant ainsi l'initiative économique et la création d'emplois.
La France doit aussi renouer avec une politique de filières ambitieuse et choisir des secteurs clés où elle concentrera les efforts publics et privés, et ainsi créer les conditions qui feront de notre pays la terre privilégiée de l'économie de demain. C'est ce cap que nous avons commencé à fixer pour le numérique et l'intelligence artificielle, l'agriculture et l'agroalimentaire, et pour l'industrie.
Contre ceux qui pensaient qu'il fallait choisir entre emploi et innovation, nous avons décidé de ne pas manquer les prochaines révolutions technologiques. C'est pour cela que j'ai présenté, en février dernier, une stratégie nationale et européenne pour le déploiement de l'intelligence artificielle. Cette stratégie s'articule autour de la croissance, des créations d'emploi, de l'identification de nouveaux métiers, mais aussi autour des principes éthiques auxquels nous sommes attachés et que ces développements pourraient fragiliser.
Contre ceux qui pensaient que certaines filières sont condamnées au déclin, nous avons réarmé notre industrie. Grâce aux réformes de cette première année, pour la première fois depuis longtemps en France, de grands groupes étrangers ont décidé de développer dans notre pays des capacités de production, notamment dans l'énergie et dans l'aéronautique. Il nous faut poursuivre ce travail microéconomique de terrain, et poursuivre aussi notre effort pour que ce développement industriel se déploie dans un cadre européen loyal.
C'est pourquoi la France, avec nombre de ses partenaires, soutiendra la proposition de la Commission européenne de créer une taxe sur le chiffre d'affaires des géants du numérique qui aujourd'hui, ne paient pas d'impôts dans nos pays.