C'est au coeur de ces interrogations que se joue l'Europe de demain. Elle sera nécessairement une Europe des peuples. Peut-être les vingt-huit peuples qui composent l'Union n'avanceront-ils pas tous au même rang, au même pas, mais ils se montreront capables d'agir ensemble dans des circonstances exceptionnelles face à des défis qui nous confrontent au plus vif de ce que nous sommes. Au sein de cette Europe, la France fait entendre sa voix, avec un projet clair, celui que j'ai présenté en octobre dernier à la Sorbonne, celui d'une Europe plus souveraine, plus unie, plus démocratique, celui d'une Europe qui sera portée par une coalition de volontés et d'ambitions, et non plus paralysée par l'unanimisme et capturée par quelques-uns. Mais il faut aussi le dire clairement, la frontière véritable qui traverse l'Europe est celle aujourd'hui qui sépare les progressistes des nationalistes.