Tel est, mesdames et messieurs, le cap que je fixe à la France. Vous l'aurez compris, je souhaite renouer avec ce projet français que nous avons perdu de vue trop longtemps par frilosité ou par confort intellectuel. Il suppose, je l'accorde, de vouloir s'affranchir des querelles où nous nous sommes, en quelque sorte, confondus ou auxquelles nous nous sommes longtemps habitués. Ce projet ne peut se déployer que si nous en finissons avec ce renoncement où nous nous sommes enfermés depuis quarante ans, qui voudrait que la France ne soit qu'une puissance moyenne. Cette idée nous a étouffés et meurtris. Je crois, moi, que la France a les moyens de devenir de nouveau une puissance du XXIe siècle.