Si nous voulons lutter contre ces poisons, il faut d'abord une parole publique claire. Or où est la clarté lorsque le Président de la République peut prétendre – comme il l'a fait il y a un an à l'issue du sommet de Hambourg – que le terrorisme résulte du réchauffement climatique, tout en dénonçant en même temps l'hydre islamiste dans le très beau discours qu'il a prononcé il y a trois mois dans la cour de l'hôtel des Invalides, devant le cercueil du colonel Arnaud Beltrame ? Où est la logique ?
La clarté est nécessaire. Où est-elle, pourtant, lorsque le Président de la République, devant le Congrès américain, fait l'éloge du multiculturalisme, et repousse à nouveau, aujourd'hui, le grand discours sur la laïcité et l'organisation de l'islam ?
Au creux de ce silence se niche un trouble. C'est pourquoi j'affirmais tout à l'heure que les Français sont passés, en un an, de l'espoir au doute. Dans un pays fracturé comme le nôtre, entre le doute et le désespoir, il n'y a qu'un pas.
Oui, le temps presse ! Le temps du quinquennat est compté. Toutefois, le temps, s'il presse, n'est jamais perdu. Quand on est Français, quand on croit à la France, on sait qu'il n'est jamais trop tard !