Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, dans la conception républicaine que nous nous faisons de nos institutions, la séparation des pouvoirs et la responsabilité du Gouvernement devant le Parlement ne sont pas négociables.
Cela signifie que nous ne sommes pas un pouvoir subordonné au pouvoir exécutif. Cela signifie que nous n'avons de comptes à rendre qu'à la nation et aux Français, dont nous tirons notre légitimité.
C'est pourquoi nous avons hésité à venir à Versailles écouter un Président de la République qui n'a pas vraiment compris que le Parlement n'est pas sa chose ni son jouet, ni une sorte de marchepied qui lui permettrait de s'élever pour renforcer son propre pouvoir.