Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les parlementaires, chers collègues, il y a un an, en ce lieu marqué historiquement de l'union et de la désunion de notre pays, s'engageait la première étape de ce quinquennat et nous prenions, devant la nation, l'engagement de réformer la France pour la mener sur le chemin de la confiance retrouvée, de la reconstruction et de la réconciliation.
Nul besoin de rappeler longuement ce que furent les fondements du bouleversement politique du printemps 2017 : ils doivent simplement nous servir de boussole pour les temps à venir. Les Français ont exprimé la volonté d'un rassemblement inédit, d'un renouvellement et d'un apaisement du débat public. Ils ont surtout demandé que, par ces dépassements, nous nous attaquions concrètement à leurs problèmes et à leurs réalités ; ils voulaient que la réforme, au-delà des mots, soit au rendez-vous. Ils souhaitaient aussi que la France reprenne son rang dans le concert des nations et tienne la place particulière qui doit être la sienne ; le Président de la République devait représenter la fierté retrouvée de tout un pays.
Depuis un an, la majorité parlementaire et le Gouvernement sont à la tâche. Trop, diront certains ; mais devant l'urgence de la situation, personne, et certainement pas les citoyens français, n'aurait pu comprendre que nous nous complaisions, au pouvoir, dans le confort de ceux qui croient avoir le temps devant eux quand l'urgence est finalement partout.